5 bis rue Verneuil. Une adresse mythique où se cache l’hôtel particulier de Serge Gainsbourg, qui y a vécu de 1969 jusqu’à sa disparition en 1991. Préservé par Charlotte, l’endroit est resté figé. Les reliques de son père n’ont pas bougé. Les gitanes s’entassent dans le cendrier, les bouteilles de rouge sont à moitié vides, le piano est ouvert prêt à accueillir de nouvelles mélodies… Du grand salon illuminé par le portrait de Brigitte Bardot à la chambre de style persan où l’on aperçoit les Zizi blanches au pied du lit, en passant par le séjour rempli de vinyls et de beaux souvenirs qui prêtent à l’anecdote, la maison de Serge Gainsbourg semble encore habité par sa présence magnétique. Tony Frank, son complice depuis les années le début des années 60, a eu la chance de pénétrer ces lieux et d’immortaliser l’artiste dans son intimité. Sur son trône en velours dans l’entrée ou alongé sur le tapis d’Orient de sa chambre, entouré de marionnettes à son effigie,de poupées de porcelaine, le dandy se prête au jeu, avec malice et tendresse. Ces clichés, la Galerie de l’Instant en expose une belle série en mars prochain le temps d’une exposition monographique entièrement consacrée au 5 bis rue de Verneuil.
5 bis rue Verneuil, photographies de Tony Frank, du 29 mars au 10 juin 2018, Galerie de l’Instant, 46 Rue de Poitou, 75003 Paris